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ALERTE CYCLONE !

Tout sur les cyclones (lien)

Juin à novembre 2004

    Luis a ravagé Saint-Martin
    (Le Populaire du Centre
    Edition du 7 septembre 1995)

    Au moins un millier de personnes étaient estimées sans abri, hier à la mi-journée, dans la partie française de l'île franco-néerlandaise de Saint-Martin, qui compte un mort et un disparu après le passage du cyclone. "L'île est totalement méconnaissable, la majorité des habitations a eu, au minimum, la toiture enlevée, des cargos se trouvent à terre sèche, les quartiers haïtiens ont totalement disparu, la marina n'existe plus, certains grands hôtels sont pratiquement rasés, tous les bateaux à flot ont coulé ou ont été projetés sur le rivage : la situation est catastrophique", telle était la vision d'un major de gendarmerie de Saint-Martin, quelques heures après le passage.
    Une vision qui résume à elle seule la plupart des témoignages sur la situation dans l'île binationale, encore soumise, hier à la mi-journée -tout comme Saint-Barthélémy, sa voisine- à des conditions de tempête qui y interdisenttout accès par air ou par mer et qui rendent encore difficile une estimation précise des dégats réels.

Un beau cyclone (sur le sud de l'Afrique ?)

 

     

Tous ces liens sont trés importants pour la compréhension du phénomène et surtout pour le prévoir à temps.

Tout-le-monde aux abris !!! (liste officielle des abris de St Martin)

Voir la photo satellite pour les Caraïbes

Suivi cyclones mise-à-jour toutes les demi-heures ...

Bulletins d'alerte de la Préfecture de Guadeloupe

Un excellent site : www.prim.net

METEO FRANCE ANTILLES Prévisions cycloniques

Bulletin d'alerte de Meteo France

NATIONAL HURRICANE CENTER

http://www.nlmoc.navy.mil/

http://www.allmetsat.com/fr/cyclones_atlantique.html

http://www.solar.ifa.hawaii.edu/Tropical/Gif/atl.latest.gif

http://edm.sxm.free.fr/meteo.html (un autre site météo de St Martin)

www.intellicast.com

http://www.top-saint-martin.com/cyclone.htm

compte-rendu d'un cyclone en Guadeloupe

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Dans ce document :

probabilités pour 2004

Consignes en cas de cyclone

Les systèmes d’alertes aux Antilles

http://www.antillescyclone.com/

http://www.solar.ifa.hawaii.edu/Tropical/

    C'est quoi un CYCLONE ?

    On appelle CYCLONE une dépression d'origine tropicale, c'est-à-dire qui naît sous l'influence des fortes chaleurs combinées aux eaux très chaudes des latitudes tropicales.

    Par définition, on parle de DEPRESSION TROPICALE lorsque le vent est inférieur à 62 km/h, de TEMPETE TROPICALE pour un vent compris entre 62 et 117 km/h et d'OURAGAN pour un vent qui dépasse 117hkm/h.

    Lorsqu'un cyclone atteint le stade de TEMPETE TROPICALE, il est baptisé selon une liste préétablie où alternent prénoms masculins et féminins.

    DESCRIPTION PHYSIQUE

    Un cyclone est constitué d'une masse nuageuse fortement pluvieuse, organisée en spirales qui convergent vers le centre. Cette zone centrale mesure quelques kilomètres de diamètre. Le vent y est calme, le ciel clair :c'est l'OEIL. Le diamètre total du cyclone peut atteindre 1000 km.

    CONDITIONS DE FORMATION

    Beaucoup de dépressions tropicales se forment à l'ouest des Îles du Cap Vert (côtes d'Afrique)

    Un cyclone se forme toujours SUR MER. Les conditions suivantes sont nécessaires:

              Température de la mer supérieure à 27 degrés sur 60 m de profondeur.

              Forte humidité et instabilité atmosphérique, faible cisaillement vertical des vents.

              Latitude supérieure à 5 degrés pour qu'il y ait la force de Coriolis

    Sur l'Atlantique Nord, la saison cyclonique s'étend de Juin à Novembre.

    On y observe en moyenne, par an:

              20 dépressions tropicales,

              9 tempêtes tropicales,

              5 ouragans.

    La PRESSION la plus basse observée sur l'Atlantique est de 888 hPa lors du passage de Gilbert en 1988.

    La VITESSE de déplacement d'un ouragan est d'environ 10 à 35 km/h.

    Les VENTS générés par un ouragan peuvent dépasser 200 km/h.

    Les PLUIES peuvent atteindre des quantités de 300 litres par m2 en 24 heures (soit ce qui tombe sur Paris en 6 mois) et provoquent des crues, des inondations,des glissements de terrain.

    Les VENTS de tempête soufflent en rafales et provoquent de gros dégâts.

    Les VAGUES, très hautes, ravagent le littoral en déferlant

    Prévisions générales d’activité cyclonique saisonnière sur

    l’Atlantique ; probabilités pour 2004.

    Fort Collins, Colorado, 5 décembre 2003. L’activité cyclonique de haut niveau sur le Bassin Atlantique, qui commença en 1995, devrait se poursuivre en 2004. Nous prévoyons une probabilité d’occurrence d’ouragans majeurs sur le bassin Atlantique et d’atterrissage d’ouragans majeurs sur les côtes des USA au-dessus de la moyenne.

    Ces prévisions sont basées sur des recherches récentes des auteurs, William M. Gray et Philip J. Klotzback (Department of Atmospheric Science, Colorado State University, Fort Collins, CO 80525) et sur des informations météorologiques de base de novembre 2003.

    Paramètres de prévision et climatologie 1950-2000 (entre parenthèses)

    Prévisions pour 2004

    Nombre de tempêtes nommées (9,6)

    13

    Nombre de jours avec tempête nommées (49,1)

    55

    Nombre d’ouragans (5,9)

    7

    Nombre de jours avec ouragans (24,5)

    30

    Nombre d’ouragans intenses (2,3)

    3

    Potentiel de destruction des ouragans (72,7)

    85

    Activité cyclonique tropicale (100%)

    125

    Probabilités pour qu’au moins un ouragan majeur (catégories 3 à 5) accoste l’une des régions suivantes (entre parenthèses : moyenne sur 100 ans) :

    1-      Côtes US (globalité) : 68% (52%)

    2-      Côte Est des US : 48% (31%)

    3-      Côte du Golfe du Mexique US : 38% (30%)

    4-      Risque au-dessus de la moyenne pour la région caribéenne.

    Points distinctifs entre les prévisions saisonnières CSU (Colorado State University) et celles issues de la NOAA :

    Les prévisions cycloniques saisonnières sont élaborées maintenant depuis 21 ans par le groupe de recherche en météorologie tropicale du Professeur William Gray du département de sciences atmosphériques de l’université de l’Etat du Colorado (CSU). Les prévisions qui sont élaborées en décembre de l’année antérieure, et en avril, juin et août de l’année en cours ont progressé régulièrement grâce à des recherches continuelles. Ces prévisions incluent maintenant des prédictions de probabilité cyclonique du bassin Atlantique et d’atterrissage d’ouragans aux USA, aussi bien sur des périodes saisonnières que mensuelles.

    La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration, USA) a aussi commence récemment à émettre des prévisions saisonnières sur le basin Atlantique. Les prévisions de la NOAA sont indépendantes de celles de l’Université du Colorado, bien quelles utilisent des recherches de cette dernière, augmentées de leurs propres analyses. Les prévisions de la NOAA et de la CSU (Colorado State University) diffèrent dans quelques aspects et détails. Chris Landsen & Eric Blake, anciens membres du projet CSU et employés actuellement par la NOAA, ont fortement contribué aux deux types de prévisions.

    Résumé  : Les informations obtenues en novembre 2003 indiquent que la saison cyclonique 2004 sera active dans le bassin Atlantique. Nous estimons que 7 ouragans seront observés en 2004 (moyenne 5,9), 13 tempêtes tropicales (moyenne 9,6), 55 jours de tempêtes tropicales (moyenne 49), 30 jours d’ouragans (moyenne 24,5), 3 ouragans intenses, de catégories 3 à 5 (moyenne 2,3), 6 jours d’ouragans intenses (moyenne 5,0) et un potentiel de destruction cyclonique de 85 (moyenne 71). La probabilité d’atterrissage d’un ouragan majeur sur les côtes US est estimé à 30% au-dessus de la moyenne sur une longue période (100 ans). Ces prévisions sont basées sur notre procédure de prévisions statistiques sur 6 à 11 mois récemment développée, qui utilise 52 années de données passées. Des paramètres de prédiction statistiques et analogiques ont été utilisés. Ces dernières incluent 5 mesures sélectives de pression à la surface de l’Atlantique Nord et du Pacifique et des champs de haute pression à 500 hPa et une mesure de la QBO (Quasi Biennal Oscillation) de la stratosphère. L’influence des conditions liées à l’ENSO (El niño / La Niña) sont implicites dans ces six champs de prédiction, et de ce fait nous n’utilisons pas de prévision spécifique ENSO comme paramètre de prédiction. Nos paramètres de prédiction indiquent que nous pouvons nous attendre à de faibles conditions chaudes ENSO l’été prochain.

    I Introduction

    Il s’agit de la 21ème année que le premier auteur produit des prévisions de l’activité cyclonique de la saison à venir dans le bassin Atlantique. Notre projet de recherche de l’Université de l’Etat du Colorado a montré qu’une grande partie de la variabilité inter annuelle de l’activité cyclonique tropicale de l’Atlantique peut être prévue avec des scores dépassant significativement la climatologie. Les prévisions sont basées sur une méthodologie statistique dérivée des données des 52 dernières années et sur une étude séparée des années analogues (avec des précurseurs des caractéristiques de la circulation similaires à ceux de cette année). Des ajustements qualitatifs sont ajoutés pour assimiler des processus additionnels qui ne sont pas représentés explicitement par nos analyses statistiques. Ces statistiques de prévisions sont basées sur un ensemble de paramètres de prédiction globaux liés au climat et régionaux, déjà connus comme étant liés à l’activité de la saison cyclonique tropicale Atlantique à venir et aux probabilités d’atterrissage.

    II Méthodologie des prévisions en décembre  :

    Nous sommes convaincus que des prévisions saisonnières doivent être basées sur des méthodes qui montrent des scores performants lorsqu’elles sont appliquées sur de longues périodes de données passées. C’est seulement par ces scores de prévisions que l’on peut démontrer qu’un bon score de prévisions saisonnières est possible. C’est une méthodologie valable pourvu que l’atmosphère continue à se comporter dans le futur comme par le passé. Nous n’avons aucune raison de penser le contraire. Notre shéma initial de prévision saisonnière du début décembre (Gray & all, 1992) établit des prévisions sur la période 1950-1990. Notre nouveau schéma de prévisions récemment développé s’applique à un plus grand nombre d’années (1950-2001) et aboutit à un score de prévision amélioré et à une meilleure connaissance physique des processus liant les paramètres.

    A travers des analyses extensives de produits réanalysés de la NOAA, Phil Klotzback de notre équipe de prévisionnistes a développé une nouvelle série de paramètres de prédiction sur 6-11 mois, qui montre des performances supérieures de prévisions par rapport au schéma antérieur pour le 1er décembre. Le groupe de six paramètres de prédiction pour cette nouvelle prévision à grande échelle est donné tableau 1. De fortes relations statistiques peuvent être extraites en combinant ces paramètres (qui sont disponibles le 1er décembre) et l’activité cyclonique du bassin Atlantique manifestée durant l’année suivante.

    Tableau 1 : liste des paramètres de prédiction au 1er décembre pour l’activité cyclonique de l’année prochaine. Un (+) (resp. un (-)) signifie que des valeurs positives du paramètre indiquent une activité cyclonique accrue (resp. réduite) l’année suivante.

     

    Valeurs de 2003 pour les prévisions sur 2004

    (1) Géopotentiel de la 500hPa (67,5-85N, 10 E -50W) (+)

    +0,8

    (2) Pression niveau mer en octobre-novembre (45-65N, 120-160W) (-)

    +0,9

    (3) Géopotentiel de la 500hPa (35-55N, 100-120W) (+)

    +0,4

    (4) Analyse de la QBO en Juillet à 50hPa (5S-5N, 0-360) (-)

    -0,4

    (5) Pression niveau mer en septembre-novembre (15-35N, 75-95W) (-)

    -0,7

    (6) Pression niveau mer en novembre (7,5-22,5N, 125-175W) (+)

    -2,6

    Les systèmes d’alertes aux Antilles

     

    Sous l'égide de l’Organisation Mondiale de la Météorologie (OMM) et afin de protéger les populations, notamment dans les pays les moins bien équipés, les régions mondiales soumises aux cyclones tropicaux se sont regroupées afin de mettre en place des systèmes d'alerte.

    Dans la région Caraïbe / Amérique centrale, le Comité des Ouragans composé de tous les états membres de l'OMM, a adopté un plan d’opérations concernant les ouragans, réactualisé et complété chaque année. Ce plan recommande aux pays de la zone la mise en œuvre de systèmes d’alertes pour prévenir les populations de l’arrivée prochaine de cyclones. C’est dans ce cadre que s’est mis en place dans nos départements antillais un Plan Spécialisé Urgence Cyclone (PSUC), parfois connu aussi sous le nom impropre de Plan ORSEC Cyclone, qui définit les responsabilités en matière d’observation de phénomènes, de prévision, d’avis, d’actions et qui détermine les différentes alertes à diffuser à la population selon le risque encouru.

    En Martinique comme en Guadeloupe, ce Plan s’est progressivement nourri durant la dernière décennie des expériences de HUGO en 1989, puis de CINDY 93, DEBBY 94, IRIS, LUIS et MARILYN durant l'année 95, chacun de ces phénomènes ayant un comportement singulier. Il vient d’être réactualisé et simplifié début 1999 après le vécu des ouragans de ERIKA 97 et GEORGES 98. En voici les phases principales ; un rappel des anciennes phases étant indiquées pour mémoire.

     

    Phase de VIGILANCE

    Lorsqu’une perturbation cyclonique peut représenter une menace pour le territoire, le service météorologique informe les autorités administratives qui peuvent décider d’une mise en garde administrative , appelée plutôt désormais VIGILANCE , en Guadeloupe notamment

    En MARTINIQUE, cette mise en garden’est diffusée que de manière restreinte aux différents chefs de service opérationnels (DDE, Sécurité Civile, service de secours, CHU, ...) et aux maires des communes notamment. L'information du public et des médias se fait actuellement par le biais des bulletins météorologiques.

    En GUADELOUPE, elle constitue la phase préliminaire du Plan Spécialisé et est diffusée plus largement, à la population notamment.

    Cette mise en gardeou phase de vigilance informe de la présence d'une perturbation cyclonique qui peut intéresser le territoire sous forme de tempête tropicale ou d’ouragan (intensité précisée par le service météo) dans les 48 heures à venir. Si cette menace survient juste avant un week-end ou un jour férié, cette information pourra intervenir jusqu’à 72 heures avant.

    A cette échéance, le cyclone est encore très éloigné, souvent à plus de 1000, voire 1500 km de l’île. L’imprécision sur sa trajectoire future est grande, et le risque de le voir intéresser directement le territoire encore très faible. Aussi, les actions de la population restent limitées ; les décideurs en revanche commencent à se préparer, notamment en prévoyant la mise en place de cellules de crise et la mobilisation du personnel en astreinte, au cas où cette menace serait confirmée par la suite.

     

    PRE-ALERTE (anciennement Alerte n°1)

    " PREPAREZ-VOUS "

    Si cette menace cyclonique éloignée se rapproche, et que le phénomène est prévu sévir sur l’île dans les 24 à 36 heures avant le passage d'une tempête tropicale ou d’un ouragan, le Préfet peut décider, après avis et expertise du service météorologique, de déclencher le plan spécialisé urgence cyclone, dont la véritable première phase opérationnelle est désormais appelée PRE-ALERTE . Le message approprié dit en substance :

    "  Attention ! Une tempête tropicale ou un ouragan peut sévir sur le département dans moins de xx heures  " 

    Lorsqu’il s'agit d'un cyclone formé depuis quelques jours et dont la progression est assez régulière, voire prévisible, cette pré-alerte pourra effectivement être décidée 36 heures avant que l’on ne prévoit son arrivée sur le territoire. Dans ce cas, la zone dangereuse du phénomène est encore généralement très éloignée, à 800 ou 1000 km au large.

    Lors de la présence d'un phénomène en formation à proximité des îles ou à trajectoire difficilement prévisible, il se peut qu’on ne puisse disposer de 36 heures avant son arrivée. Dans ce cas, la phase de pré-alerte sera déclenchée dès que possible pour permettre à la population de se préparer, parfois 12 à 24 heures seulement avant l’arrivée prévue du cyclone.

    Pour un phénomène nettement identifié sur zone, à fortiori la veille d'une fin de semaine, la pré-alerte pourra être déclenchée 36 h avant son arrivée prévue.

    Si la perturbation régresse , ou s’éloigne sans avoir touché le territoire, et donc sans y avoir causé de dommages, les autorités préfectorales peuvent décider de lever la PRE-ALERTE. Le message suivant est alors émis et diffusé largement :

    "  FIN de PRE-ALERTE : l’alerte est levée  " 

    Les bulletins météorologiques précisent alors le devenir de cette perturbation, fournissent le cas échéant des indications sur ses effets indirects sur le territoire ou les eaux côtières.

     

    ALERTE (anciennement Alerte n°2)

    " TOUS AUX ABRIS "

    Lorsque les conditions cycloniques, début des effets directs dangereux, sont prévues de sévir sur l’île dans les quelques heures à venir, en général 6 à 8 heures , que ce soit une tempête tropicale ou un ouragan, le Préfet peut décider, selon l’expertise du service météorologique, de déclencher la phase suivante du plan spécialisé appelée ALERTE . Le message approprié dit en substance :

    "  Attention ! Une tempête tropicale ou un ouragan est proche et se dirige vers le département. Rejoignez les habitations et les abris immédiatement "

    A ce stade de la menace, l’arrivée des premiers effets du cyclone étant proche, la prévision de trajectoire est généralement bonne sur nos régions, avec une erreur moyenne de 50 à 100 km. Le déclenchement de cette alerte se fait donc avec de très fortes probabilités de voir le cyclone sévir vraiment sur le territoire, disons à plus de 75 ou 80 %, même si on ne sait encore à ce moment-là avec exactitude l’impact réel. En effet, 50 à 100 km d’imprécision, c’est encore la distance entre Pointe-à-Pitre et l’île d’Antigua par exemple ou entre Fort-de-France et Roseau en Dominique, différence sensible qui peut se manifester par une sous-estimation ou sur-estimation (ce dernier cas est plus fréquent) des conditions météorologiques en un lieu donné.

    Comme dans le cas de la pré-alerte , même si cela n’arrive qu’exceptionnellement, si la perturbation régresse ou s’éloigne sans avoir causé de dommages, les autorités préfectorales peuvent décider de lever l’alerte . Le message suivant est alors émis et diffusé largement :

    "  FIN d’ALERTE : l’alerte est levée  "

    Les bulletins météorologiques précisent alors la cause de cette décision, et fournissent le cas échéant des indications sur les effets indirects sur le territoire ou les eaux côtières, tels que la pluie ou la houle par exemple.

     

    ARRIVEE du CYCLONE sur le TERRITOIRE

    " NE SORTEZ PAS "

    La phase d’Alerte n°2 Renforcée est désormais supprimée . L'imminence du phénomène (dans les 2 heures) nécessite un message spécial ou un stade à part entière informant la population de la gravité de la situation. A partir de 1999, le passage effectif du cyclone sur le territoire est précédé par une information différenciée - dans la forme pas dans le fond - selon les départements.

    En MARTINIQUE, c’est une 3ème phase d’alerte dénommée CONFIRMATION du PASSAGE

    En GUADELOUPE, elle fait partie intégrante de l’ALERTE et consiste en une information de la population à travers un communiqué du préfet et de bulletins météorologiques appropriés.

    Les bulletins et messages explicitent alors de façon formelle les risques encourus, les effets attendus, les régions les plus exposées. Un message du type suivant pourra alors être émis :

    "  Attention ! Les premiers effets de la tempête tropicale(ou de l’ouragan) vont commencer à être ressentis sur le département.

    Confinement immédiat et impératif de toute la population (en cas d’ouragan). Circulation interdite  "

     

    PHASE de MISE en ŒUVRE des SECOURS (anciennement Consigne n°3)

    Si la perturbation a été ressentie et a causé des dommages, on arrive au stade de l’application du plan ORSEC proprement dit. Dès que les conditions météorologiques deviennent plus " maniables ", une certaine amélioration étant constatée, et ce, de façon irréversible, l’autorité préfectorale décide du déclenchement de la phase finale du plan spécialisé, en 2 temps.

    La diffusion de la phase d’Organisation des Secours se fait dans un premier temps de manière, sinon confidentielle, du moins limitée aux services opérationnels : services de Protection Civile (pompiers, secouristes, ...), de l’Armée (personnels militaires post-catastrophes, moyens aériens tels qu'hélicoptères, moyens lourds pour rétablir le fonctionnement du département le plus rapidement possible et permettre aux sauveteurs et pompiers d’intervenir), de la D.D.E. (déblaiements des routes et accès divers), les équipes médicales d’urgence et centres hospitaliers, les gestionnaires et autorités des ports et aéroports, ...

    La diffusion de messages à la population ne se fait que lorsque les équipes sont sur le terrain et que les premiers secours ont pu s’organiser sans être gênés dans leurs manœuvres. Ces messages sont alors du type :

    "  La menace directe sur le département s’éloigne, mais subsistent encore des risques de rafales de vent, de débordements de cours d’eau ainsi qu’une forte houle pouvant encore occasionner des dégâts importants. Les moyens de secours sont d’ores et déjà mis en œuvre. La population est invitée à la prudence extrême et à ne sortir qu’à proximité immédiate des abris ou des habitations en prenant toutes précautions aux abords des rivages, des cours d’eaux et dans les endroits accidentés à forte pente, siège d’éboulements possibles ou de glissements de terrain ".

     

    FIN d’ALERTE

    Enfin, lorsque le cyclone s’est suffisamment éloigné, les conditions atmosphériques redevenues plus calmes, le Préfet peut décider de lever les consignes du Plan Spécialisé. En général, il attendra que les premiers secours, déblaiements d’accès et autres actions urgentes post-cycloniques soient effectués pour diffuser une fin d’alerte générale qui correspond à une reprise de l’activité du département.

    "  FIN d’ALERTE CYCLONIQUE : l’alerte est levée  "

    Cette phase atteinte, la population peut circuler librement mais est invitée à rester prudente, à participer aux opérations de nettoyage, au recensement des dommages, aux éventuelles aides humanitaires, etc...

     

    Remarques sur le Plan Spécialisé en Guadeloupe

    La Guadeloupe étant un archipel étendu, contrairement à la Martinique, il est souvent nécessaire de distinguer les 2 régions principales, distantes de plus de 200 km l’une de l’autre. En effet, un cyclone peut menacer ou intéresser une région sans affecter l’autre, ou pas au même moment. Ainsi, lors d’une menace cyclonique venant de l’Est, cas le plus fréquent, les îles de St-Barthélémy et St-Martin ne sont intéressés que 6 à 10 heures après la Guadeloupe, puisque ces îles sont situées au nord-ouest. Pour d’autres cyclones circulant plus au nord, ils peuvent ne pas menacer la Guadeloupe continentale , mais passer à proximité immédiate de ces îles du nord de l’archipel.

    Aussi distingue-t-on ces 2 entités géographiques et pourra-t-on préciser :

    - PRE-ALERTE ou ALERTE Guadeloupe et îles proches (c’est-à-dire Désirade, Marie-Galante, Saintes) ;

    - PRE-ALERTE ou ALERTE Iles du Nord (c’est-à-dire celles de Saint-Barthélémy et Saint-Martin).

    Il est même arrivé dans le passé (KLAUS 90 par exemple), que la trajectoire particulière d’un cyclone amène à limiter l’Alerte à une partie seulement de la Guadeloupe et de ses proches dépendances (La Désirade seulement en 90).

     

    Nota : Depuis 1998, on a abandonné les anciennes distinctions A et B, qui amenaient parfois une ambiguité ou une mauvaise compréhension de la population, les alertes étant dès lors bien spécifiées. Il faut savoir qu’on utilisait naguère la lettre A pour la zone Guadeloupe et îles proches, et la lettre B pour la zone de Saint-Barthélemy et Saint-Martin.

     

    Les consignes aux populations

     

    Dès le début de la saison cyclonique (juin)

    • Nettoyez les ravines proches de la maison (pour une bonne évacuation des pluies) et élaguez les arbres voisins. Rangez dans un abri les tôles, planches qui pourraient s’avérer des projectiles dangereux lors de vents forts.
    • Consolidez la maison au niveau de ses issues (portes et fenêtres). Vérifiez et consolidez le cas échéant la toiture. Veillez au bon entretien du système d’évacuation des eaux pluviales (chenaux, gouttières, ...).
    • Constituez et stockez, en lieu sûr, une réserve alimentaire raisonnable de longue conservation : riz, haricots, conserves, sucre, huile, lait en poudre ou stérilisé, biscuits, ... Prévoyez une réserve d’eau potable en quantité suffisante pour la famille pour plusieurs jours (au moins 10 litres par personne).
    • Stockez en un lieu défini et accessible les équipements et outils susceptibles d’être utilisés après un cyclone : hache, scie, clous, marteaux, bâches, contre-plaqués, bidons plastique de type jerrycan, serpillières, seaux, ... ainsi que de l’eau de javel.
    • Disposez en un lieu facile d’accès et connu de tous, d’une trousse de premier secours : pansements, alcool à 70 ou 90°, mercryl, coton hydrophile, compresses, sparadrap, ...
    • Prévoyez un poste de radio portatif avec réserves de piles, ainsi que des moyens d’éclairage de secours : lampes électriques avec réserves de piles, bougies, lampes à gaz ou à pétrole avec allumettes, voire groupe électrogène avec réserve de carburant.
    • Assurez-vous que vous et votre entourage connaissez les consignes de sécurité, que vos vaccinations contre le tétanos et la polio sont à jour.

     

    Dès le déclenchement de la PRE-ALERTE

    • Enlevez autour de la maison les objets tels que tôles, planches, bidons, susceptibles d’être soulevés et emportés par les vents et de devenir autant de projectiles dangereux.
    • Haubannez les cases légères et auvents : cordes ou câbles, blocs de pierre, pieux ..
    • Dans les maisons non fixées au sol (cases ou caravanes) qui seront impérativement évacuées en cas de confirmation de la menace, disposez sur le plancher des objets lourds tels que des blocs de pierre, pour augmenter l’adhérence.
    • Consolidez, éventuellement, les portes et fenêtres par des panneaux en bois cloués s’il n’y a pas de volets ; renforcez, en les attachant, les crochets et crémones.
    • Protégez les baies vitrées à l’aide de feuilles de contre-plaqué (plus de 5 mm d’épaisseur) placées à l’extérieur. A défaut, placez sur les deux faces, en diagonale et en médiane, des bandes de papier adhésif de grande largeur qui éviteront les projections de bris de verre en cas d’impact avec des objets emportés par le vent.
    • Organisez, si cela n’a pas été déjà fait plus tôt dans la saison, votre survie par le stockage de nourriture et matériels divers (cf consignes d’avant saison).
    • Démontez les antennes de télévision, voire de radio extérieures.
    • Faites le plein de carburant du véhicule, mais évitez d’entreprendre de longs déplacements.
    • Débranchez le système de remplissage de la citerne d’eau pluviale et protégez le réservoir le cas échéant.
    • Rentrez à l’abri les animaux : cheptel, volailles ainsi que chiens, chats, ...
    • Mettez les documents personnels (papiers d’identité, carnet de vaccination, carte de groupe sanguin notamment) à l’abri, hors d’atteinte de l’eau, ainsi que les aliments, la trousse à pharmacie et autres biens.
    • Restez à l’écoute des émissions d’information diffusées par les chaînes de télévision et de radio (RFO et RCI notamment).

    Consignes particulières destinées aux marins pêcheurs et plaisanciers

    • Suivre les informations mises en place par les capitaineries et les municipalités.
    • Mettre à l’abri tous les matériels de pêche, et éventuellement vos petites embarcations.
    • Rester à l’écoute des fréquences d’urgence et des bulletins météorologiques, afin de rallier la terre et les ports protégés en cas de confirmation de la menace.

    Consignes particulières destinées aux commerçants et entreprises

    • Placer les denrées périssables et de valeur, hors d’atteinte de l’eau.
    • Démonter les installations aériennes, échafaudages ; mettre les grues en girouette sur les chantiers, ou les démonter si possible.

     

    Dès le déclenchement de l’ALERTE

    • Regagnez votre domicile et regroupez autant que possible l’ensemble des membres de la famille. Une fois dans les habitations et les abris, ne plus circuler.
    • Si le domicile n’est pas une construction solide ou s’il est placé dans une zone à risque (inondation ou marée de tempête), gagnez un abri sûr signalé par les services municipaux, les centres de secours des sapeurs-pompiers, la police nationale ou la gendarmerie.
    • En cas d’hébergement dans un de ces abris mis à disposition par la commune, ou chez des amis ou familles, faites connaître ce choix aux voisins ou à la famille et s’y tenir.
    • Démontez les antennes de télévision si cela n’a pas été fait et débranchez-les.
    • Si cela n'a pas encore été fait, protégez les baies vitrées, fermez ensuite solidement toutes les issues
    • Restez à l’écoute des émissions de radio, RFO et RCI notamment.

     

    PENDANT le PASSAGE du cyclone

    • Ecoutez les émissions de radio, qui vous tiendront informés de l’évolution du cyclone. Attention, une accalmie relative des conditions n’est pas forcément synonyme d’amélioration durable (exemple : passage de l’oeil sur le territoire qui ne doit pas faire relâcher la vigilance de chacun et n’autorise absolument pas la sortie).
    • Ne quittez votre abri sous aucun prétexte, jusqu’à la fin de l’alerte ou au moins la phase d’organisation des secours diffusée par la radio. Les déplacements et la circulation des véhicules sont strictement interdits. Suivre scrupuleusement toutes les consignes qui pourraient alors être annoncées.
    • Soyez en mesure de procéder aux travaux de consolidation des portes et fenêtres de la maison ou de l’appartement, si nécessaire.
    • Coupez le courant électrique du réseau ; éloignez vous des baies vitrées.

     

    APRES le PASSAGE du cyclone, une fois la sortie autorisée

    • Tant que la fin d’alerte n’est pas diffusée, restez à proximité immédiate de votre habitation ; ne prenez pas votre véhicule et n’encombrez pas les réseaux routiers susceptibles d’être encore utilisés par les services de secours, ou pas encore dégagés.
    • Si vous êtes blessé ou malade, prévenez ou faites prévenir les équipes médicales d’urgence (médecins, sapeurs-pompiers, centre de secours le plus proche, ...).
    • Procédez à une reconnaissance des environs immédiats de votre domicile. Signalez le cas échéant les blessés ou victimes éventuelles parmi vos proches et voisins aux services de secours (police, gendarmerie, sapeurs-pompiers, ...).
    • Aidez les équipes d’intervention au dégagement des itinéraires et des voies de circulation.
    • Rassemblez en un seul lieu les éventuels animaux morts (chiens, chats, cheptel, volaille, ...) afin que les services concernés procèdent à l’évacuation et au traitement des carcasses.
    • Même la fin d’alerte diffusée, évitez les déplacements en véhicule et lorsqu’ils sont nécessaires, conduisez avec la plus grande prudence
    • Ne touchez pas et signalez immédiatement les fils électriques rompus et tombés à terre.
    • Procédez aux réparations d’urgence de l’habitation si elle a souffert.

     

    Sur le plan alimentaire

    • Ne consommez jamais l’eau de la citerne, ni l’eau du réseau de distribution, des informations à ce sujet seront diffusées par la radio et la télévision. En attendant, utilisez l’eau minérale potable mise en réserve.
    • En cas d’urgence, si vous ne disposez pas d’eau potable en bouteille, deux solutions vous sont offertes :
      • - faire bouillir l’eau pendant 10 minutes puis la " battre " pour la réoxygéner ;

        - ajouter 3 gouttes d’eau de javel reconstituée par litre d’eau que vous aurez filtrée au préalable, agiter et laisser reposer au moins 30 minutes.

    • En cas de coupure prolongée d’énergie électrique, ne consommez pas les aliments restés trop longtemps au réfrigérateur ou congélateur.

 

                Site créé le 8 mai 2004