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BIENVENUE à SAINT-MARTIN, Antilles Françaises ... Site en construction (certains liens ne sont pas encore activés) |
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SOMMAIRE |
TRAITE FRANCO-HOLLANDAIS de 1648 |
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En 1648, un concordat surprenant devait sceller le destin de Saint-Martin :
" Aujourd'hui 23. mars 1648. sont convenus
Messieurs Robert de Lonvilliers, Escuyer, sieur
dudit lieu, Gouverneur de l'Isle de Saint-Martin,
pour sa Majesté Tres-chrestienne, & Martin
Thomas, aussi Gouverneur de ladite Isle pour
Messieurs le Prince d'Orange & Estats
d'Holande ; & Messieurs Henry de Lonvilliers
Escuyer, sieur de Bennevent, & Savinien de
Courpon Escuyer, sieur de la Tour, Lieutenant
Colonel en ladite Isle, et Messieurs David Coppin,
Lieutenant d'une compagnie des susdits, qui de
part & d'autres, ont accordé, & par ces
Présentes, accordent.
I.
Que
les François demeureront dans le quartier où ils
sont à present habituez , & habiteront tout le
costé qui regarde
l'Anguille
.
Que
les Holandois auront le quartier du Fort, &
terres qui sont à l'entour d'iceluy du costé du
Sud. III.
Que
les François et Holandois, habituez dans ladite
Isle, vivront comme amys & alliez par
ensemble, sans qu'aucuns, ny de part ny d'autre se
puissent molester, à moins que de contrevenir au
present Concordat, & par consequent punissable
par les loix de la guerre.
IV.
Que
si quelqu'un, soit François, soit Holandois, se
trouve en délict, ou infraction des conventions,
ou par refus aux commandemens de leurs Supérieurs,
ou quelqu'autre genre de faute, se retireroit de
l'autre Nation, lesdits sieurs Accordans
s'obligent à le faire arrester dans leur quartier,
et le representer à la première demande de son
Gouverneur. V.
Que
la chasse, la pesche, les salines, les rivières,
estangs, eaux-douces, bois de teinture, Mines, ou
Minéraux, Ports & rades, & autres
commoditez de ladite Isle seront communes, &
ce pour subvenir à la necessité des
habitans. VI.
Permis
aux François qui sont à present habituez avec les
Holandois de se ranger & mettre avec les
François, si bon leur semble, & emporter leurs
meubles, vivres, moyens & autres ustencilles,
moyennant qu'ils satisfassent à leurs debtes, ou
donnent suffisante caution : & pourront les
Holandois en faire de mesme dans les mesmes
conditions. VII.
Que
s'il arrive des ennemis pour attaquer l'un ou
l'autre quartier, lesdits sieurs Concordants
s'obligent à s'entre-aider & prêter secours
l'un à l'autre.
VIII.
Que
les limitent & partition de ladite Isle, qui
se doivent faire entre deux Nations
(
9), seront
remises pardevant Monseigneur le Général des
François, & M. le gouverneur de S. Eustache,
& les députez qui seront envoyez pour visiter
les lieux, & apres leur rapport fait, diviser
leurs quartiers, & y proceder comme dit
est. IX. Que les prétensions que l'on peut avoir de part & d'autre, seront remises pardevant le Roy de France & Messieurs de son Conseil, & Messieurs le Prince d'Orange, & les Estats d'Holande. Cependant ne pourront lesdits Concordans fortifier ny d'une part ny d'autre, à moins de contrevenir audit Concordat, & de souffrir tous dépens, dommages & interests vers l'autre partie. Ce fut fait & passé les an & jour que dessus au Mont surnommé des Accords dans ladite Isle ; & ont lesdits sieurs accordans signé les Présentes, où assistoit le sieur Bernard de la Fond, Escuyer, sieur de l'Esperance, Lieutenant d'une Compagnie Françoise à Saint-Christophe. Ainsi signé, DE LONVILLIERS, MARTIN-THOMAS, HENRY DE LONVILLIERS, DE COVRPON, DAVID COPPIN, DE L'ESPERANCE & PITER VAN ZEVN-HVS" ( 10). |
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